Questions fréquentes
Pourquoi n’y a-t-il pas de femmes philosophes dans Philodéfi ?
Si l’on regarde un manuel classique de philosophie pour les classe de Terminale, les femmes philosophes sont très minoritaires et très peu citées : elles n’apparaissent que récemment, au XXème : Hannah Arendt, Simone Weil, Simone de Beauvoir, Barbara Cassin, Judith Butler, Blandine Kriegel… Nous espérons que ce jeu de cartes déclenchera des vocations pour conjuguer davantage la philosophie au féminin !
Ce jeu rend-il les professeurs inutiles ?
Ce jeu permet de découvrir les auteurs, de se familiariser avec les grandes approches philosophiques classiques. Il permet aussi de favoriser l’apprentissage de l’argumentation. Tout cela a certes lieu dans une classe de philosophie mais le professeur demeure incontournable pour accéder aux textes philosophiques et s’exercer à la méthode de la dissertation ou de l’explication de texte.
Ne manque-t-il pas des auteurs essentiels comme Epicure, Spinoza, Alain, Michel Foucault…
Douze auteurs ont été choisis : ce sont des auteurs dont les textes sont accessibles aux élèves de lycée. Par ailleurs les textes de ces auteurs sont généralement en nombre suffisant dans les manuels de Terminale pour constituer un ensemble cohérent qui forme un système assez complet. Bien sûr la pensée philosophique ne se résume pas à ces 12 philosophes et des extensions devraient voir le jour pour compléter ce premier panorama de la pensée qu’offre la première version de Philodéfi.
Socrate n’ayant rien écrit, pourquoi le faire figurer parmi les philosophes ?
Selon Maurice Merleau-Ponty, Socrate est le « patron des philosophes », puisqu’il illustre par sa vie le choix de la vérité, un choix qui l’amène à accepter une mort injuste plutôt que de commettre l’injustice et de renier la vérité. Par ailleurs, avant Socrate, il y a les … présocratiques, ce qui prouve bien que Socrate est un marqueur incontournable de l’histoire de la philosophie.
Peut-on vraiment considérer Freud comme un philosophe ?
Etant donné que l’histoire de la philosophie a retenu Nietzsche, Marx et Freud comme des « philosophes du soupçon », il ne nous paraît pas incongru de qualifier Freud de philosophe. Celui-ci a vraiment marqué le XX siècle et connaître les grandes lignes de l’approche freudienne nous semble incontournable : n’est-il pas de l’ordre de la culture générale de savoir ce qu’est un acte manqué, un lapsus ou encore en quoi consiste le « complexe d’Oedipe » ?